Depuis de nombreuses années, nous savons qu’une bonne performance est très difficile sans une bonne alimentation. C’est pour cela que Chambéry Cyclisme Formation possède un pôle médical, regroupant médecin, kinésithérapeute et diététicien. Ce pôle permet aux coureurs d’avoir un accompagnement individuel et spécialisé.
Une particularité pour un centre de formation qui a toute son importance. En effet, cette semaine, le physique des coureurs va être mis à rude épreuve avec l’enchaînement de 5 étapes lors du Tour du Loir et Cher en 5 jours. L’alimentation sur le vélo et en dehors va être l’une des clés pour performer et pour bien récupérer.
Avec la première course à étapes de cette semaine, nous faisons le point avec notre entraîneur Luc Cheilan sur l’alimentation durant ces enchaînements d’efforts. Car pour contrer la fatigue, en plus d’un sommeil récupérateur, l’alimentation est au centre de l’attention.
Comment sont établis les protocoles nutrition pour la saison ?
“Ils sont établis en fonction de la demande des profils de course. La plupart des courses en amateur ont des demandes plus importantes que certaines courses professionnelles par exemple. Si nous prenons les classes 2 comme en ce moment en Italie, il y a beaucoup de gels, beaucoup de sucres apportés par les boissons énergétiques pour que ce soit facilement digéré. Alors qu’après, sur certaines courses par étapes, ils ont plus le temps de manger donc on va avoir des aliments plus complets avec des barres ou des gâteaux de riz.”
C’est donc la durée de la course qui décide de la nutrition à avoir sur cette dernière ?
“C’est vraiment en fonction de l’intensité de la course. Sur la durée, on essaye d’apporter le maximum d’apports nutritionnels, que la course dure deux heures ou quatre heures. Et s’ils n’ont pas vidé leur réserve, tant mieux, ils en auront encore plus sur la course du lendemain. On reste à un chiffre de glucose précis par heure tout en variant selon la sensibilité du coureur au niveau digestif.”
Quelles sont les particularités de la nutrition sur une course à étapes ?
“Comme certaines étapes vont être un peu plus lente en termes de rythme, ils vont pouvoir plus manger des barres ou des aliments complets sur les courses à étapes. Par contre, en soit à l’effort, il n’y a pas de variations, mais à côté l’accent va être encore plus porté sur la récupération après course et pour compenser la perte calorique qui s’enchaîne sur tous les jours de compétition.”
Entre les étapes ?
“L’idée c’est de s’alimenter un peu plus que d’habitude. Pour compenser d’éventuelles pertes supplémentaires dues à l’enchaînement des efforts et pour contrer au mieux la fatigue.”
Si on prend le Tour du Loir-et-Cher, avec une dernière étape à 15 heures, est-ce que cela peut faire varier les heures d’alimentation avant-course et pendant la course ?
“ça ne change pas complètement dans le sens où, ce qui change, c’est si comme dans la plupart des cas, on a un départ pour midi. Ils font alors un gros petit-déjeuner et après prennent le départ de la course. Si jamais le départ est beaucoup plus tard comme au Loir-et-Cher, ils vont pouvoir faire un petit déjeuner et un repas 3 à 4 heures avant le départ de la course.”
Que dire de l’hydratation et de la récupération d’après course ?
“Juste après l’arrivée, on va d’abord mettre en avant l’hydratation. Ensuite, en prenant des boissons de récupération juste après l’effort, on va pouvoir favoriser la reprise des stocks de glycogène musculaire et refaire de la synthèse musculaire avec des protéines. Puis vient la collation d’équipe avec les mêmes objectifs, mais au moins une heure après l’arrivée pour qu’ils aient le temps de digérer tout ce qu’ils ont assimilé pendant la course.”
Crédit photo : CCF
Les courses en Italie :
“Doppia dose d’italia !”
Enchaînement de deux courses ce lundi et ce mardi pour une partie de nos coureurs. Le Giro del Belvedere et le Palio del Recioto. Pas de résultats probants sur la course de lundi, mais encore des Chambériens en apprentissage avec les dents longues en étant très souvent à l’avant de la course. Nos espoirs première année et nos coureurs anglo-saxons continuent de rouler leur bosse sur ces courses italiennes en affrontant ce qui se fait de mieux en termes d’équipes espoirs (FDJ, Jumbo…).
Des nouvelles de Matéo Chedaleux ! :
Il y a quelques semaines, Matéo a été victime d’un accident de vélo à l’entraînement. Si nous faisons les comptes, ce sont plusieurs factures et un coup au moral. Mais attention, notre breton n’est pas prêt à lâcher l’affaire ! Car comme on dit en Bretagne… qui veut peut !
Comment te sens-tu ?
“Je sors du kiné ce matin et je retourne cet après-midi pour une séance de musculation sur la jambe gauche. Ça tire un peu mais je ne dis rien (rire), je n’ai pas le droit de marcher pour l’instant alors c’est un peu énervant, je dois me déplacer en fauteuil mais je vais peut-être bientôt passé aux béquilles.
Physiquement, je me sens assez bien, les plaies cicatrisent bien. En ce moment, les séances de kiné sont axées pour que j’améliore ma souplesse. Par contre, au niveau mental c’est un peu dur de ne pas marcher pour l’instant, je me sent un peu privé de cette liberté, mais globalement ça va. On voit aussi des gens avec des problèmes bien plus graves donc on relativise beaucoup.”
Quelles opérations as-tu subies ?
“Dans un premier temps le fémur droit, puis par la suite de la clavicule droite.”
Où en es-tu dans ta rééducation ?
“Je suis depuis peu en centre de rééducation à Saint-Alban-Leysse. Je vais peut-être partir à Capbreton d’ici peu, j’attend une réponse. C’est un centre de rééducation pour sportif de haut niveau. Ils sont vraiment spécialisés donc si j’arrive à aller là-bas ça ne sera que du bonus. J’aurais vraiment une grosse phase de réathlétisation là-bas.”
Quel est le programme pour les mois à venir ?
“L’objectif c’est Capbreton début mai pendant 2 à 3 semaines et puis après, normalement si tout se passe bien fin mai début juin sur le vélo en ayant fait du home-trainer avant !
Je vais pouvoir améliorer ma souplesse, ce qui était une de mes faiblesses, je vais refaire une petite préparation, une réathlétisation donc il faut que je voie le positif dans tout ça et garder l’objectif de pouvoir recourir d’ici la fin de saison. Du moment que tu acceptes d’aller un peu dans la douleur, le travail paye. J’ai gagné très rapidement sur la façon de plier ma jambe avec de la volonté.”
Le chiffre :
14
Avec le Palio del Recioto aujourd’hui, nos coureurs disputent déjà la 14ème course sur route de la saison pour CCF.
L’info :
Nouvelle page Facebook !Venez suivre l’actualité du centre et les résultats des coureurs : https://bit.ly/AG2RCITROENTEAMU23
