Vous pouvez tous voir nos coureurs à l’entraînement et en course. Pour que nos coureurs soient performants sur le vélo, il faut qu’ils soient concentrés à 200% et ne penser à rien d’autre que performer.
Pour qu’ils ne pensent qu’à pédaler le plus vite possible, il faut qu’ils soient entourés de personnes leur permettant de ne penser qu’à l’essentiel. Nos entraîneurs, directeurs sportifs, kinés, mécaniciens, médecins, maître de maison, préparateur physique, préparateur mental, diététicien… sont autant de personnes de l’ombre qui travaillent pour que nos jeunes restent concentrés sur leurs objectifs.
En course, comme vous le savez si bien, il faut s’alimenter et bien s’hydrater. Pour ce faire, il existe une profession dans le monde du cyclisme que l’on appelle “Assistant”, un rôle clé pour permettre aux coureurs de garder assez d’énergie durant toute la course. Notre assistant en chef, Pierre Maginot revient sur son métier et ses particularités.

Depuis combien de temps exerces-tu la fonction d’assistant sportif ?
Cela fait maintenant 1 an que je suis assistant pour Chambéry Cyclisme Formation. Je suis arrivé début février 2022. Après avoir fait quelques courses dans une autre équipe auparavant.
Quelles sont les tâches dont tu t’occupes à CCF ?
Principalement, il s’agit de la préparation de course et de tous les rôles d’assistant en course. La veille des déplacements, il faut remplir le camion avec tout le matériel comprenant : douche, glacières, bidons, le nécessaire pour la collation, le ravitaillement solide, la poudre énergétique pour les bidons, l’eau plate, l’eau gazeuse.
Prévoir les ravitaillements en fonction du protocole établi par Luc Cheilan qui est entraîneur chez nous. En course, il faut préparer les bidons, établir des trajets à suivre pour faire les coupes pour faire les ravitaillements avec le directeur sportif.
A la fin de la course, quand les coureurs vont revenir au camion : préparation de l’espace de course d’arrivée, avec les valises des coureurs, l’espace avec la douche, la collation d’après-course. Une fois tout cela fini, je range tout et on rentre au centre.
Le lundi, il faut nettoyer et ranger tout le matériel ayant servi le week-end, on refait les stocks pour les week-ends à venir. On voit avec les assistants qui étaient sur les autres courses, s’il y en avait, comment s’est passé le déplacement. Sur les courses à étapes, on peut aussi rajouter l’entretien du camper avec la douche, les toilettes, préparer les collations tous les jours et faire les courses, et même certaines fois l’assistant peut masser s’il a suivi une formation.
Comment t’organises-tu pour prévoir des ravitaillements sur une course en circuit et sur une course en ligne ?
Normalement, les ravitaillements sont prévus par les directeurs sportifs. En collaboration avec ces derniers, on regarde le parcours et la carte pour savoir où faire les ravitaillements. En circuit, en général, c’est toujours au même point, ce qui est pratique pour les coureurs qui savent en permanence où on se trouve. C’est plus facile pour pouvoir passer plus de bidons d’un coup. Sur une course en ligne, il faut étudier le parcours pour faire des “coupes” et arriver sur nos points de ravitaillement avant les coureurs ce qui n’est pas toujours facile, trouver un bon emplacement pour se garer et se placer quelques dizaines de mètres après le véhicule. Ce qui permet aux coureurs de savoir où l’on se trouve et qu’il va y avoir un ravitaillement possible.
De quoi se composent généralement les ravitaillements de course ?
De principalement trois choses : des barres énergétiques, des gels et les pâtes de fruits de notre partenaire CÉMOI. Sur les courses à étapes, on essaye de faire des “emballés” avec des gâteaux de semoule ou de riz pour varier un peu la nutrition.
Et pour les collations d’après-course ?
Toujours de l’eau pétillante pour bien se réhydrater et retrouver les sels minéraux perdus pendant la course, souvent coupée avec du jus de fruit. Ensuite une portion avec un laitage donc un yaourt à boire ou un riz au lait. Plus des protéines avec une salade de pâtes ou de riz avec des légumes de types concombres, tomates cerises, maïs. On peut même rajouter du jambon ou des dés de poulet. Et pour finir avec une nutrition bien complète, un fruit pour compléter tout ça, que les coureurs mangeront sur le retour.
Quels conseils pourrais-tu donner à des jeunes souhaitant devenir assistant au sein d’une équipe cycliste ?
Il faut être organisé, ne pas avoir peur de poser des questions, beaucoup discuter avec les autres assistants et assistantes pour se partager des conseils notamment sur les coupes de parcours, les ravitaillements, mais aussi les collations.


Interview Robin Kos :
Comment s’est passée ta préparation pendant cet hiver ?
Globalement, elle s’est assez bien passée. J’ai eu un problème au genou en début de saison avec la course à pied parce que je n’avais pas les chaussures adaptées à la forme de mon pied. J’ai ensuite enchaîné avec le covid avant de venir en France. Après notre deuxième stage qui s’est très bien passé, j’ai eu la grippe, mais sinon, ça c’est plutôt bien passé.
Comment se sont passées tes premières courses sous tes nouvelles couleurs ?
Au final je n’en ai vraiment fait qu’une étant donné que la première, j’ai été pris dans une chute sans trop de gravité mais qui m’a pénalisé sur la suite de la course. Chute, peut-être à cause de moi, je ne sais pas trop cela va tellement vite en course. Et ma deuxième course ça c’est passé, sans pour autant être exceptionnel, mais je m’attendais à ce qu’en début de saison l’adaptation soit assez dure. J’attends donc plus de moi sur les prochaines courses.
Comment organises-tu tes week-ends de coupure, quand tu n’as pas de course ?
Si on n’a pas de course, en général on se retrouve avec des sorties longues. Donc des week-ends d’entraînements. Ça tourne autour du vélo dans tous les cas.
Comment s’est passée ton intégration à l’équipe ?
Cela s’est bien passé. Comme je suis arrivé à peu près en même temps que les étrangers, on a tous était intégré en même temps et ensemble, donc ça c’est bien passé.
Et ton adaptation à la vie à Chambéry ?
Avec Chambéry, je retrouve des similarités avec ma vie à Pau avant de déménager à l’étranger. C’est bien, même si je n’ai pas encore tout découvert à vélo. Le centre-ville est appréciable tout comme les alentours avec le lac et les montagnes, d’ailleurs très belles l’hiver quand elles sont enneigées !


Le chiffre :
2
2 courses attendent nos coureurs la semaine prochaine. 2 étapes régionales à notre calendrier avec le Grand Prix de Saint-Étienne samedi, suivi d’Annemasse-Bellegarde le retour le dimanche.
Créée en 1914, Annemasse-Bellegarde est une des plus anciennes et prestigieuses compétitions cyclistes chez les amateurs en France, avec pour CCF un Aurélien Paret-Peintre vainqueur en 2018.
L’info :
Matéo Chedaleux a été victime d’un accident à l’entraînement la semaine dernière. Transporté à l’hôpital dans la foulée, il a subi une opération. Notre coureur va bien, il doit désormais bien récupérer avant de commencer la rééducation.
Courage Matéo !